Au troisième jour du procès de Jérôme C. pour le meurtre de sa concubine Nina V., le 13 juillet 2022 dans leur appartement de l’Anse-Vata, la famille de la victime est venue témoigner à la barre. Les plaidoiries des avocats devaient se dérouler hier soir, ainsi que les réquisitions. Le verdict était attendu tard dans la soirée.
Jérôme C., un homme battu? Ou Nina V., une femme dominée ? Au troisième jour du procès de l’homme qui a tué sa concubine le 13 juillet 2022 au terme d’une dispute dans leur appartement familial d’une cité administrative à l’Anse-Vata, le doute est venu s’immiscer. Ce sont les témoignages de la famille de la victime qui ont tout déclenché.
« Nina était sous l’emprise »
La mère de Nina, venue de Métropole pour assister au procès, a livré un récit poignant devant la cour d’assises. C’est une femme « triste d’avoir perdu sa fille et en colère de ce qu’on dit d’elle » qui est venue témoigner. « On l’accuse de violences, c’est impossible. On l’a tuée deux, trois ou quatre fois en disant qu’elle était violente (…). Je suis horrifiée, ce n’est pas ma fille (qu’on décrit), elle était douce (…) Sa réaction était de fuir car elle n’aimait pas se battre. Elle était pacifique. » La retraitée, ancienne infirmière vivant dans le Lot-et-Garonne, n’était pas au courant des difficultés conjugales du ménage, qui avait déménagé en Nouvelle-Calédonie en 2020, soit deux ans avant le drame.
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Béryl Ziegler