Suspendu quatre mois, le commissaire de police Henri Drowa passait hier à Paris devant un conseil de discipline, notamment pour un management qualifié d’« impitoyable ». Henri Drowa, premier et seul commissaire de police kanak, a reçu un soutien, qui fait s’interroger sur le mélange des genres, celui de l’Église protestante de Kanaky-Nouvelle-Calédonie, dont il est un fidèle assidu. L’EPKNC a écrit aux ministres de la Justice et de l’Intérieur, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau (courrier signé du pasteur Léonard Kaemo), pour leur dire, entre autres, que « les représentants du nouvel ordre colonial ont mis en place et poursuivent un maillage serré de contrôle de l’archipel et surtout de ses résidents ‘’premiers’’, lesquels explosent les murs de ses prisons ». Dans son infinie bonté, cette Église-là assure qu’en « Calédonie française », la justice est désormais « un poulpe dompté et asservi aux couleurs des deux rives opposées de la justice coloniale calédonienne », une justice « empêtrée dans ce système partial et raciste ». Qu’en ces termes bibliques, tout ceci est énoncé ! L’EPKNC semble donc être un organe politique au service d’une idéologie (la « théologie de la libération » ?), alors que la mission que l’on attend d’une Église est d’élever les âmes vers l’amour du prochain et donc de Dieu.
Nicolas Vignoles