Au Congrès hier, tout le monde ou presque a salué les efforts d’économie du gouvernement. En même temps, il y est bien obligé puisque non seulement il n’y a plus d’argent, mais aussi parce que les perspectives de relance se situent à 2026, voire 2027. Il est donc contraint à présenter un budget dans lequel il rogne sur son fonctionnement, notamment sur les dépenses liées à l’administration. Pour la Nouvelle-Calédonie, les dépenses de personnel (hors OPT) représentent 100 milliards de francs par an, pour un peu plus de 19 000 fonctionnaires et contractuels. Le secteur privé, qui a tant souffert et va souffrir encore, en ayant aucune idée de la manière grâce à laquelle il pourra se relever, observe cela avec attention, jugeant ne pas devoir être le seul à payer les conséquences des émeutes de la CCAT, et réclamant justice et équité. Le gouvernement a donc présenté un train de mesures entrant dans le cadre d’un Plan d’évolution de l’administration. C’est un premier pas, mais il devra nécessairement y en avoir d’autres, au grand dam des partenaires sociaux, qui ont obtenu cependant que l’on ne touche ni aux salaires, ni aux primes et avantages. C’est pourtant de manière collective, impliquant le privé et le public, que des sacrifices sont et seront consentis. C’est la seule voie possible.
Nicolas Vignoles