Dimanche soir, vers 22 heures, un important incendie s’est déclaré dans l’usine de Santal, à Maré. Le bâtiment principal du site industriel est malheureusement parti en fumée.
C’était un complexe industriel qui faisait la fierté de la Nouvelle-Calédonie. L’usine de Santal, implantée sur les terres du district de Guahma, à Maré, a été victime d’un incendie de grande ampleur dans la nuit de dimanche à lundi. D’après les premières informations communiquées par les autorités, le sinistre se serait déclaré vers 22 heures. Les pompiers de l’île sont intervenus mais le mal était déjà fait : le bâtiment principal de l’usine était en proie à d’importantes flammes. D’autres structures ont également été atteintes par cet incendie qui a été finalement maîtrisé vers 3 heures du matin.
Depuis sa création en 2010, l’usine était un modèle de développement économique et d’innovation en terres coutumières. La SARL Takone et la SARL Serei No Nengone, qui gèrent respectivement de la gestion de la ressource naturelle et de la transformation en essence), employaient une vingtaine de personnes à Maré et à Lifou. Cette essence de santal bio, obtenue grâce à un procédé secret, avait séduit les grandes industries de la parfumerie et de la cosmétique. Le parfum Bleu de Chanel, le deuxième le plus vendu au monde, utilisait du santal de Maré.
Aucune hypothèse privilégiée à l’heure actuelle
Autonome en eau, en électricité et en maintenance industrielle, la distillerie avait obtenu des certifications environnementales inédites qui faisaient la fierté du directeur et de ses employés.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cet incendie. Dès lundi matin matin, un technicien en identification criminelle de la gendarmerie et un enquêteur de la brigade de recherche de la compagnie de Nouméa ont été dépêchés sur place pour tenter de recueillir des indices et des témoignages. Pour l’heure, la gendarmerie ne privilégie aucune hypothèse.
Jean-Alexis Gallien-Lamarche