L’élection d’Emmanuel Tjibaou validée

Alcide Ponga, candidat des loyalistes aux dernières élections législatives, avait déposé un recours devant le Conseil constitutionnel après la victoire d’Emmanuel Tjibaou dans la deuxième circonscription.

Alors qu’il n’était pas attendu sur la ligne de départ, Emmanuel Tjibaou, fils de Jean-Marie Tjibaou, a fait une entrée remarquée sur la scène politique calédonienne en étant élu député de la deuxième circonscription, en juillet dernier, avec une plus de 13 000 voix d’avance sur le candidat loyaliste, Alcide Ponga. Une victoire pointée du doigt dans le camp non-indépendantiste, qui dénonçait de nombreuses irrégularités (absence d’assesseurs, disposition des bulletins, propagande électorale, intimidation…) au point de saisir le Conseil constitutionnel.

Ce dernier, qui veille à la régularité des élections nationales et des référendums, a rendu son verdict vendredi. Et la haute juridiction a confirmé la victoire d’Emmanuel Tjibaou. Ainsi, concernant la présence d’un seul assesseur dans certains bureaux de vote de Hienghène, de Houaïlou, de Kaala-Gomen, de Pouébo et de Yaté, « cette insuffisance n’est pas de nature à justifier l’annulation des suffrages exprimés ». Concernant les bulletins « jaunes» mis en avant le jour du vote, « il n’est pas établi qu’il en serait résulté une atteinte à la liberté et au secret du vote ». Concernant les intimidations subis durant la campagne, « il n’est pas avéré que les faits dénoncés, pour condamnables qu’ils puissent être, aient été de nature à altérer les résultats du scrutin ».

2 715 voix annulées

Le Conseil constitutionnel, en revanche, donne raison aux non-indépendantistes dans les neuf bureaux de Belep, de Hienghène, de Houaïlou et de Pouébo où aucun assesseur n’était présent. « L’irrégularité ayant persisté pendant toute la durée des opérations électorales, il y a lieu de soustraire du nombre de voix obtenu par le binôme arrivé en tête un nombre de suffrages correspondant à l’écart de voix constaté en sa faveur dans ces bureaux, soit 2 715 voix », écrit l’institution. Une bien maigre victoire pour Sonia Backes, la présidente de la province Sud : « Si toutes les voix obtenues sans que l’Etat de droit n’ait été respecté avaient été annulées c’était plus de 20 000 voix qu’il fallait annuler… Mais là, ça aurait obligé à reconnaître que ces élections n’ont pas été dignes d’un État de droit. Et surtout cela aurait donné des loyalistes majoritaires et ça, ça change un peu le narratif », a-t-elle écrit sur Facebook.

Claire Gaveau

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