Dans son dernier communiqué, le FLNKS-UC-CCAT liste un certain nombre de « points à éclaircir » avant d’entamer des négociations. Y figure, en bonne place, la nécessaire présence de Christian Tein, ci-devant président de ladite structure, aux négociations. Alors, on peut constater que ça n’est pas posé comme un préalable, mais donc comme un point à éclaircir. Or, c’est pourtant très clair. En France, ce qui est lié par la justice ne peut être délié que par la justice. Le président de la République lui-même voudrait autoriser Bichou à s’installer à la table des discussions qu’il ne le pourrait pas. C’est le problème avec l’État de droit, que les pouvoirs sont bien séparés et que personne ne peut déroger à cette règle d’airain. Mais comme on a farci la tête des militants avec cette idée que Tein doit négocier, les instances dirigeantes de l’UC-FLNKS sont contraintes maintenant de la revendiquer, qu’elles y adhèrent ou non. Cela étant, à force de multiplier les demandes et les points à éclaircir, l’option selon laquelle l’UC-FLNKS ne veut pas d’un accord prend chaque jour davantage consistance. À tel point que Manuel Valls lui-même finira-t-il par s’en convaincre ? Lui qui espérait tant, d’avoir réussi à mettre tout le monde autour de la table.
Nicolas Vignoles