Le sculpteur Jean-Marc Alerte a été tué par un tir de fusil à pompe dans la nuit du 22 au 23 juin 2022, devant sa maison à la tribu de Saint-Louis. Un drame sur fond de litige foncier mais aussi d’alcool. Au premier jour du procès, hier à Nouméa, la cour d’assises a notamment évoqué la personnalité de l’accusé.
Les propos concernant l’accusé se succèdent et se ressemblent terriblement. Que ce soit ses proches ou la victime, tous pointent du doigt la consommation d’alcool de Sylvano D. Elle serait notamment à la base de tous les maux ou presque. « Quand il ne boit pas, on ne l’entend pas », assure l’une des sœurs de la victime. Problème, depuis quelques années, ce quadragénaire, né à Nouméa mais habitant à la tribu de Saint-Louis, a tendance à boire avec une certaine assiduité. Pas tous les jours, mais le week-end régulièrement. Mais aussi, dans une certaine quantité. C’est d’ailleurs ce qu’il a fait le 22 juin 2022, où, dans l’après-midi, il a descendu « une bouteille de rhum ». Alors, dans la soirée, le ton monte, la colère gronde. Et, comme souvent dans ces cas-là, ses voisins en font les frais. De retour chez eux vers 21 h 30, Jean-Marc Alerte et sa compagne, Maria, vont se coucher vers 23 h. Mais, au petit matin, vers 4 h, la situation dégénère lorsque l’accusé se fait largement entendre au pied de leurs fenêtres. Il y a des insultes. Il y a des menaces. « Sors de là, je vais te mettre une balle, je vais tirer sur la maison », vocifère alors l’accusé à l’époque.
Ce contenu est réservé aux abonnés.
Connectez vous pour y accéder !
Claire Gaveau