Dans un rapport accablant, la Chambre territoriale des comptes (CTC) met en évidence les défaillances structurelles et financières du Syndicat mixte des transports urbains (SMTU), l’autorité organisatrice des transports en commun de l’agglomération.
Naïa Wateou, présidente du SMTU depuis avril 2024, avait prévenu. Ce rapport de la CTC portant sur les exercices 2018 et suivants, ne passerait pas inaperçu. De fait, ce premier contrôle de la plus haute juridiction financière, mené pour l’essentiel avant les émeutes, s’est révélé particulièrement instructif. Résultat : neuf rappels au droit et huit recommandations de performance.
Une situation financière dégradée
La vie du SMTU, créé en 2010, n’a pas été un long fleuve tranquille. Sa situation s’est fortement détériorée après les émeutes de 2024, qui ont conduit à l’interruption du réseau Tanéo. « Une première estimation chiffre à 1 milliard de francs les dégâts causés aux infrastructures », note le rapport. Avant, « la situation financière du syndicat mixte était préoccupante ». Fin 2023, la dette du SMTU atteignait 16,6 milliards de francs, un poids énorme pour un organisme de cette taille.
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Béryl Ziegler