Facebook et autres guidant le peuple, rien ne peut plus se faire ni se décider aujourd’hui sans un retour « à la base ». Le recours à la base, aux structures et aux militants, est désormais une denrée nécessaire au bon fonctionnement d’une organisation politique. C’est bien, c’est la transparence, c’est la démocratie participative en action. Évidemment, ça ne s’applique qu’aux décisions qui ne réclament pas l’immédiateté pour être prises. Évidemment ces allers et retours ne vont guère de pair avec l’action qui réclame justement que l’on aille vite. Mais c’est l’époque qui veut ça, d’être informé de tout et d’avoir son mot à dire que l’on ait ou non des avis pertinents. Mais l’autre handicap de cette manière de faire en politique, est que ça amoindri, sinon fait disparaître totalement, le rôle du chef. Et qu’on le veuille ou non, qu’on soit de droite ou de gauche, indépendantistes ou non, la politique réclame des chefs. Des chefs pour cheffer comme disait Jacques Chirac. C’est-à-dire des hommes et des femmes qui au moment où il le faut, et lorsque les circonstances l’imposent, sont là pour décider au nom de l’intérêt général, a fortiori en démocratie où le suffrage universel les a placés là où le peuple l’acceptait.
Nicolas Vignoles