Manuel Valls est parti samedi, mais il va revenir bientôt. Le ministre d’État chargé des Outre-mer est parti en laissant à Nouméa une synthèse de tout ce qui a été discuté pendant trois jours, mais surtout un document résumant les propositions de l’État.
Entamé mercredi en plénière avec toutes les délégations, ce cycle de discussions – et non pas d’une négociation – s’est achevé vendredi. On en retient trois choses : tout le monde était là, tout le monde a pu s’exprimer et la méthode définie par Manuel Valls était la bonne.
La méthode
Quels que soient les reproches qui ont pu lui être formulées, le ministre a réussi là où tant de ses prédécesseurs avaient échoué, c’est-à-dire parvenir à réunir tout le monde et surtout à ce que tout le monde reste à la table. « Il faut d’abord saluer la méthode », a déclaré Sonia Backes, « qui a permis que tout le monde se retrouve, se parle, se dise des choses agréables ou désagréables, mais en tous cas que chacun comprenne la position des autres ». Même analyse de la part du député Nicolas Metzdorf, pour qui « l’ensemble des groupes, mais nous en particulier les Loyalistes, nous avons salué la méthode, qui pour nous est efficace. On peut avoir des désaccords avec lui, vous avez constaté que j’en avais quelques-uns, mais nous saluons la méthode et l’investissement du ministre et du conseiller spécial de François Bayrou », Éric Thiers. Pour Virginie Ruffenach, au nom du Rassemblement, « il y a eu un travail très approfondi et sérieux avec une méthode qui doit être saluée. Il y a un vrai engagement du ministre d’État et du conseiller du Premier ministre. » Et même analyse du côté des indépendantistes. « Cela fait plus d’un an que l’on a cessé tout dialogue au vu des circonstances dans lesquelles les débats étaient engagés avec les prédécesseurs de monsieur Valls », a déclaré Emmanuel Tjibaou pour l’UC-FLNKS. « Aujourd’hui on a apprécié la méthode, on a pu avoir des échanges sereins et constructifs, c’est déjà un signe pour nos militants et pour l’ensemble des Calédoniens, qui attendent beaucoup de la classe politique sur la sortie de crise. C’était l’enjeu des débats. »

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Nicolas Vignoles