Après sept ans, le World Mosquito Program (WMP) présente ses résultats. Grâce à la bactérie Wolbachia, aucune épidémie de dengue n’a été déclarée depuis 2019.
Hier matin, le World Mosquito Program (WMP) présentait le bilan de sept années d’engagement en Nouvelle-Calédonie pour lutter contre les maladies transmises par les moustiques, notamment la dengue, le zika et le chikungunya. Cette méthode innovante repose sur l’introduction de la bactérie Wolbachia dans les moustiques Aedes aegypti, afin de limiter leur capacité à transmettre ces virus. Depuis son lancement en 2018 à Nouméa, le programme s’est progressivement étendu à Dumbéa, au Mont-Dore et à Païta. Grâce à des lâchers de moustiques porteurs de Wolbachia, la majorité des moustiques de ces communes sont aujourd’hui infectés par cette bactérie naturelle, rendant plus difficile la propagation des virus. Les résultats sont prometteurs : aucune épidémie de dengue n’a été déclarée depuis 2019 et les rares cas importés n’ont pas provoqué de transmission locale significative. L’adhésion de la population a été un élément clé du succès du programme. « C’est une réussite aujourd’hui, on le voit, il n’y a plus d’épidémies de dengue. On a une population qui nous a soutenu de A à Z pendant sept ans, donc on ne peut que se féliciter du résultat aujourd’hui », a souligné Nadège Rossi, cheffe de projet du World Mosquito Program.
Ainsi, selon les chiffres dévoilés, dans l’ensemble du Grand Nouméa, 86 % de moustiques sont dorénavant porteurs de Wolbachia, avec une moyenne de 87 % à Nouméa, 91 % à Dumbéa, 88 % au Mont-Dore et 80 % à Païta, la dernière commune à avoir utilisé le programme à partir de juillet 2023. Des pourcentages qui devraient « progresser au cours du temps pour tendre vers 100 % ».
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Claire Rio-Pennuen