Le ministre des Outre-mer a annoncé la prolongation du dispositif de chômage partiel jusqu’au 30 juin prochain.
Samedi matin, pour sa première prise de parole face à la presse, qui avait duré une poignée de secondes au terme des honneurs militaires au Mont-Coffyn, Manuel Valls avait annoncé qu’il faisait le déplacement pour « annoncer des mesures importantes pour soutenir l’économie qui va mal, les entreprises, les chômeurs ». Certaines ont été dévoilées dimanche soir, sur le plateau de Nouvelle-Calédonie La 1ère, alors que le ministre des Outre-mer a annoncé « la prolongation du chômage partiel jusqu’au 30 juin », alors que le dispositif devait s’achever le 31 mars. « Il est clair que l’arrêt du dispositif aurait des conséquences sociales et économiques particulièrement difficiles (…) Cette nouvelle échéance doit permettre aux partenaires sociaux de conclure un accord pour renforcer la prise en charge du chômage du droit commun et permettre ainsi une transition ordonnée jusqu’au 30 juin (…) Je crois que c’est une mesure importante qui permet de rassurer beaucoup de Calédoniens, notamment ceux qui ont perdu un emploi », a-t-il expliqué.
« C’est une excellente nouvelle pour les Calédoniens, a répondu Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge notamment du secteur de l’économie. Cela va nous permettre de donner une certaine visibilité et de maintenir les emplois dans les sociétés. C’était le principal. » Le dispositif sera financé grâce au prêt garanti par l’Etat de 120 milliards de francs.
Une liste de 56 bâtiments
Toujours sur NC La 1ère, Manuel Valls a évoqué la reconstruction des nombreux bâtiments publics détruits durant les émeutes, se disant « vraiment ému, touché, et en même temps indigné face à ces écoles, à ces médiathèques, à ces centres sportifs, à cette salle de spectacle ». Une subvention de 24 milliards de francs a été votée lors du projet de loi de finances. Ce sont 56 bâtiments, dont 16 écoles, qui vont pouvoir être « immédiatement financés ». « La liste a été dressée par le Haut-commissariat en lien avec les maires. S’il y a besoin, d’autres équipements pourront être reconstruits », a expliqué le ministre. « On va enfin pouvoir commencer les travaux : c’est plutôt une bonne nouvelle, pour les élèves, pour les collectivités mais aussi pour le BTP », a ajouté Sonia Backes, en marge de la visite de l’école Michel-Amiot, à Magenta.
Claire Gaveau