Le ministre des Outre-mer a lancé, hier, dans les allées du centre commercial de Dumbéa, intégralement détruit lors de la crise insurrectionnelle, le volet économique de sa visite. Des annonces pourraient être faites aujourd’hui.
En s’avançant dans la longue allée du centre commercial Kenu-In, encore dans son jus plusieurs mois après les exactions qui ont mis un terme à l’activité des différentes entreprises, Manuel Valls découvre «une zone de guerre». Les débris, intégralement brûlés, jonchent encore le sol. Une voiture trône également en plein milieu. Comme, quelques mètres plus loin, une sorte de tondeuse ou encore une armoire. Difficile, parfois, de mettre un mot sur ce qui se trouve pourtant sous nos yeux. L’intégralité du centre-commercial, créé il y a trente-cinq et devenu au fil du temps le poumon économique de la commune de Dumbéa, a été saccagé. Les dégâts se chiffrent à plus de 12 milliards de francs. Une somme colossale, qui dépasse même la couverture initialement prévue par le contrat d’assurance.
Certains professionnels ont tout perdu. Comme Jenny, qui tenait, ici, un salon de coiffure depuis vingt-cinq ans. «J’avais la clause émeutes, mais j’ai reçu un courrier comme quoi je n’étais pas assurée dans ce cas précis. Le salon est estimé à 52 millions quand même. Ce n’est peut-être pas grand-chose, mais pour moi, c’est beaucoup. Donc, sans les assurances, je ne peux pas reconstruire», alerte-t-elle face au ministre. Malheureusement, elle ne fait pas exception. Et comme de nombreux chefs d’entreprise, elle tente de survivre.
Ce contenu est réservé aux abonnés.
Connectez vous pour y accéder !
Claire Gaveau