Ça y est, c’est parti : ce lundi matin, c’est la rentrée des classes, le début de l’année scolaire 2025. On dit communément la rentrée, sans doute parce qu’on pense avant tout aux enfants (souvent moins à ceux qui enseignent), mais on devrait parler de rentrées, au pluriel et ce pour diverses raisons. Parce qu’il y a aussi la rentrée des parents : réunions scolaires, reprise du travail pour ceux qui ont encore un emploi et qui conservent, pour le moment, les moyens de s’offrir des vacances… La rentrée scolaire s’accompagne, malheureusement car invariablement, de la rentrée des embouteillages dans et autour de Nouméa : les travaux, ici ou là, n’arrangent évidemment rien. C’est aussi la rentrée de la saison sportive, celle de la saison culturelle, de la saison médiatique… La rentrée, également, c’est probable, on le craint, des amendes de stationnement dans le centre-ville de Nouméa (cela s’était calmé depuis un mois, cela nous faisait des vacances). En résumé, c’est la rentrée du train-train quotidien, du triptyque trajets en SUV, boulot, dodo. Dans cette histoire, la politique est cette année à part : si elle aussi prenait habituellement le temps de souffler et de réfléchir (ça peut servir) pendant l’été, c’est terminé depuis l’an dernier, quand la CCAT a décrété, armes en mains et munitions dans les poches, la fin du farniente. Alors les élus ont sué à grosses gouttes ces dernières semaines, s’efforçant (hormis l’Union calédonienne, qui a du mal avec ce concept) de trouver une solution. Ils sont pour le moment d’accord sur le fait qu’ils sont en désaccord dans leur ambition de trouver un accord, économique et surtout politique, durable et global. Ils prendront des vacances lorsque ce sera fait. D’ici la (ou les) rentrée de 2026 ?
Anthony Fillet