Face aux vagues de départ de personnels soignants depuis le 13 mai, notamment les infirmières, la santé calédonienne se retrouve sous forte tension. Au Médipôle, par exemple, 110 lits sur les 380 disponibles ont été fermés. Une crise qui pourrait durer…
Un cri d’alerte, mais aussi un cri du cœur. Dans les couloirs du Médipôle, difficile de le nier, la situation est « tendue ». Voire critique même. « L’hôpital est sous tension depuis quelques semaines maintenant et on essaie tant bien que mal de prendre soin des patients », explique, d’emblée, Guilhem Mestre, directeur général par intérim du CHT.
La situation s’est copieusement dégradée depuis les émeutes du moi de mai qui ont plongé le Médipôle dans le noir. Et celle-ci « s’aggrave progressivement avec les départs des infirmiers et des médecins en libéral, mais aussi dans les différentes structures ». Conséquence directe : la fermeture de lits, faute de personnel. Et le constat est lourd alors que le CHT a été contraint de fermer 110 lits sur 380 au total. Une triste réalité qui s’exporte à la clinique, où 90 lits sur 200 ont été fermés, mais aussi sur l’ensemble de la Grande Terre, avec la fermeture de 14 lits à Koumac, de 15 lits à Poindimié ou encore de 40 lits sur 60 en médecine générale et en chirurgie à Koné. Sans oublier les centres médico-sociaux, dépourvus, pour beaucoup, de professionnels. « Donc, sur un total d’environ 800 lits en Calédonie, c’est 35 % de l’offre d’hospitalisation qui a disparu pour les patients. Aujourd’hui, on assiste depuis plusieurs semaines à une saturation complète des structures hospitalières », résume le Dr Thierry de Greslan, président de la Commission médicale d’établissement, qui évoque « un problème territorial ».
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Claire Gaveau