Mercredi matin, aux alentours de 1h45, l’Airbus A3330neo d’Aircalin s’est envolé à destination de Bangkok, puis de Paris. Une première pour la compagnie calédonienne.
Sur le parvis de l’aéroport de Tontouta, le ton est déjà donné. Un cœur, suivi de cinq lettres grand format laissant apparaître le mot « Paris ». Chacune s’est habillée d’un célèbre monument de la capitale française : la Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe, le Sacré Cœur et la pyramide du Louvre. C’est la nouvelle réalité d’Aircalin, qui, pour la première fois de son histoire, devait opérer son premier vol commercial en intégralité vers la Métropole. Et c’est donc à Charles-de-Gaulle, que l’Airbus A330neo, baptisé Lüengoni, devait se poser, hier, à 17h25 (heure française) après une escale à Bangkok.
280 passagers attendus
Un vol inaugural évidemment célébré par la compagnie à l’hibiscus. A Nouméa, une cérémonie de remerciements, loin des regards indiscrets des 280 passagers attendus à bord, a d’abord été organisée, avant une coupure de ruban face à la porte d’embarquement. « Mesdames et messieurs, je déclare officiellement ouvert le vol SB500 vers Bangkok et Paris », a alors lancé, les bras grand ouverts, Georges Selefen, le directeur général d’Aircalin, juste après le coup de ciseaux donnés par Gilbert Tyuienon, membre du gouvernement en charge notamment des transports. A Bangkok, puis à Paris, deux nouvelles cérémonies étaient également au programme.
Le début d’un nouveau chapitre pour la compagnie, qui évoquait, à quelques heures du départ, « un choix stratégique », marquant « un tournant dans l’histoire d’Aircalin qui inscrit désormais ses vols réguliers commerciaux sur de l’extra-long courrier ». Avec l’ambition, et l’espoir surtout, de débloquer « une source de revenus complémentaire ». Une donnée importante alors qu’Aircalin, comme de nombreuses autres entreprises du territoire, a été durement impactée par la crise insurrectionnelle du mois de mai dernier.
Claire Gaveau