Après la chute du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron a annoncé l’examen d’une loi avant la fin de ce mois de décembre afin d’assurer le financement de certains secteurs, et parmi ceux-ci de la Nouvelle-Calédonie. Il s’agirait en effet de voter ce fameux prêt garanti de 120 milliards afin de repousser l’horizon jusque vers la fin de l’année prochaine. Pour l’heure, la visibilité calédonienne se situe à la fin de cette année, voire au début de l’année prochaine, peut-être même avec un peu de chance jusqu’en février. Voilà les données du problème. Mais ensuite, que faire de ces aides, à quelle destination les attribuer en priorité ? Au public ou au privé ? Les collectivités s’inquiètent et se battent essentiellement pour trouver de quoi financer les salaires de leurs agents. Du côté du privé, seul impacté par le chômage partiel ou total, on s’inquiète et on se bat pour relancer l’activité. Une fois les aides financières obtenues, qui sera le mieux à même d’assurer une relance de l’économie calédonienne, pour autant qu’on en ait vraiment les moyens ? Le débat est loin d’être tranché et chacun défend son pré carré. En déplorant que face à cette crise, il y ait en fait deux philosophies qui, si elles ne s’affrontent pas, ne sont pas encore complémentaires.
Nicolas Vignoles