En trompant les pharmacies, quatre jeunes Calédoniens ont réussi à se procurer frauduleusement des sirops codéinés, très prisés des fêtards qui les mélangent à de l’alcool ou des sodas. Acheté moins de 500 francs, le sirop était revendu 10 000 francs.
C’est un trafic beaucoup plus discret que celui des stupéfiants. Et tout aussi juteux. Mais contrairement au cannabis ou à la cocaïne, il n’est pas nécessaire de connaître un dealer et de vider son porte-monnaie. Il suffit de se rendre à la pharmacie du coin ou de fouiller dans le tiroir à pharmacie familial. Depuis quelques années, « la drogue des ados » fait des ravages dans les soirées. On l’appelle aussi « Purple drank », « Lean », « Sizzurp » ou « Dirty Sprite » et tous les jeunes en ont déjà entendu parler. Ce cocktail dangereux, dont les vertus ont été largement popularisées par les rappeurs américains dans leurs chansons et clips, consiste à mélanger du sirop antitussif à la codéine (généralement de couleur violet) avec un antihistaminique, du soda ou de l’alcool et quelques glaçons. Le breuvage est explosif : en quelques instants, il fait planer ceux qui en consomment. Les jeunes fêtards sont séduits par cette boisson branchée, les autorités sanitaires inquiètent.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche