L’Association française des maires tenait à Païta sa dernière assemblée générale de l’année. La situation financière et budgétaire des communes a alimenté l’essentiel des débats.
Cette Assemblée générale a débuté par une visioconférence avec Pascal Vittori. Le président de l’AFM-NC est en effet à Paris où il a pris part au Congrès des Maires de France, au cours duquel il a présenté la situation de la Nouvelle-Calédonie depuis le 13 mai, et a participé aux rencontres avec les groupes politiques au Sénat et à l‘Assemblée avec la mission transpartisane. Et il a pu faire le compte-rendu de toutes les réunions qu’il a eu à Paris. De nombreux points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette dernière AG qui se tient traditionnellement à Païta, mais c’est la manière dont les communes vont vivre les dernières semaines de 2024 et les premières de 2025 qui a retenu l’attention. Cette réunion s’est tenue en présence de la Direction des Finances Publiques.
L’espoir des communes
Bien que cette AG se soit réunie avant le vote de la motion de censure à l’Assemblée et la chute du gouvernement Barnier, les maires participants avaient pris cette hypothèse prévisible en compte. Il a été surtout été question de l’avance remboursable accordée par l’État de 27 milliards de francs, dont 6 milliards sont fléchés pour les communes. « Ce que nous en avons compris, nous a précisé Antoine Romain, directeur de cabinet du maire de Païta, c’est que cela va être versé dans un premier temps à la Nouvelle-Calédonie et que cela va compenser en partie, ce qui n’a pas été perçu par les communes au titre du budget 2024 de la Nouvelle-Calédonie, et en particulier les centimes additionnels. En effet, la Nouvelle-Calédonie en mars 2024 a perçu ces centimes additionnels pour le compte des communes, mais ne les a jamais reversés ». Toutefois, et comme nous l’avons déjà signalé, l’octroi de cette aide de 27 milliards, adoptée à l’Assemblée, est conditionnée au vote du Congrès le 11 décembre prochain. « Ça ne donnera pas une aussi grosse bouffée d’oxygène que cela aux communes, souligne Antoine Romain. Cela devrait nous permettre de terminer l’année et d’envisager un horizon vers le mois de février. C’est-à-dire que sans cette dotation, les communes seraient dans l’incapacité après janvier d’honorer ne serait-ce que le paiement de leurs agents ». Et cette situation concerne toutes les communes, y compris celles qui n’ont pas eu à souffrir des violences et destructions des émeutes de la CCAT.
Nicolas Vignoles