S’est instauré un certain retour au calme, mais le retour au calme n’est pas certain, la mairie de Poindimié en a fait les frais, victime d’un incendie dans la nuit de lundi à mardi. C’est vers 3h du matin que l’alerte a été donnée, provoquant l’intervention immédiate des sapeurs-pompiers. Sur place, les soldats du feu ont constaté que l’incendie avait débuté dans les locaux du secrétariat général de la mairie. Ils ont pu venir à bout du sinistre, toutefois les dégâts sont conséquents et ont entrainé une fermeture de la mairie puisque les services administratifs n’étaient pas disponibles et le personnel n’avait pas accès aux bureaux. Une enquête a bien sûr été ouverte pour déterminer l’origine du sinistre. Ça n’est pas la 1ère fois que la mairie de Poindimié est ainsi ciblée, elle avait subi un 1er incendie le 22 mai dernier, l’auteur avait été interpellé expliquant y être allé « pour se balader », brulant même la photo officielle d’Emmanuel Macron en raison « de ses opinions politiques sur le dégel ». Ça n’est un secret pour personne, que les prises de position du maire de Poindimié et président de la province Nord, Paul Néaoutyine, figure tutélaire du Palika, ont suscité de vifs commentaires de la part des plus radicaux des émeutiers. Autre incendie survenu cette même nuit, celui qui a ravagé le Contenair-café à Koné. L’établissement a été entièrement ravagé par le feu qui a nécessité pour l’éteindre, l’intervention de quatre véhicules. Là-aussi, une enquête a été ouverte.
Réaction du gouvernement
Évoquant ces deux incendies, ainsi que celui qui a endommagé le collège de Normandie, le gouvernement « tient à exprimer sa profonde indignation et sa vive condamnation suite à la série d’incendies volontaires survenus ces derniers jours à Nouméa, à Koné et à Poindimié. Ces actes inacceptables, qui frappent aussi bien des infrastructures éducatives que des établissements économiques, mettent en danger la sécurité publique, perturbent la vie de nos concitoyens et entraînent des dégâts matériels considérables ». Sans préjuger du résultat des enquêtes en cours, l’exécutif calédonien juge que « ces actes de vandalisme criminel constituent une atteinte grave à notre tissu social et économique. Le gouvernement salue le travail rapide des pompiers et des forces de l’ordre qui ont déjà permis l’interpellation de deux suspects dans l’enquête liée aux incendies du collège de Normandie. Nous appelons à la vigilance et à la mobilisation citoyenne. Chacun d’entre nous a un rôle à jouer pour protéger notre environnement et nos infrastructures communes. Nous réaffirmons notre engagement à soutenir les établissements touchés ».