Un père de famille a été lourdement condamné hier par le tribunal correctionnel de Nouméa et incarcéré au Camp-Est pour avoir fait subir une nuit d’horreur à son ex-compagne, en avril 2021.
Au prononcé du délibéré, il s’est littéralement effondré, le souffle coupé. Obligé de se cramponner à la barre du tribunal correctionnel de Nouméa pour ne pas tomber, il a mis de longues secondes à réaliser qu’il partait immédiatement au Camp-Est, entouré de policiers nationaux. « La décision est lourde, mais elle est adaptée aux faits qui sont extrêmement graves », a précisé la présidente au moment où ce père de famille de 47 ans rejoignait les cellules du palais de justice. Un peu plus tôt, il s’était présenté face aux juges en homme libre, sous contrôle judiciaire.
Si cet homme s’est retrouvé devant une juridiction correctionnelle, ce vendredi, c’est parce que la victime et le parquet ne s’y sont pas opposés, sans quoi il aurait été jugé devant une cour d’assises. Car les accusations sont particulièrement lourdes. Le 25 avril 2021, le parquet de Nouméa reçoit un signalement de la part du Médipôle l’informant qu’une femme est actuellement hospitalisée après avoir subi des violences sexuelles. Une patrouille de gendarmerie est aussitôt dépêchée sur place. Le recueil du témoignage de la victime est édifiant. Depuis sa chambre, elle raconte l’horreur qu’elle a endurée quelques heures plus tôt. Séparée depuis quelques mois de son ex-compagnon avec qui elle avait été en couple pendant plus de vingt ans, elle s’était rendue chez lui, ce jour-là, pour lui confier le plus petit de leurs enfants pour quelques jours. Mais le quadragénaire n’était jamais rentré et elle avait fini par s’endormir chez lui. À 3 h du matin, il avait débarqué ivre mort, découvrant son ex-compagne sur son lit.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche