Un séminaire de « préparation des forces armées à la saison cyclonique », s’est organisé hier sur la base navale de Nouméa. « Nous avons jugé pertinent, utile, cette année, d’élargir le séminaire […] et de réinstaller une dynamique qui nous permettra d’être réactifs en cas de catastrophe naturelle, en particulier un cyclone », amorce le général Yann Latil, commandant supérieur des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC). Ce « séminaire aujourd’hui nous permet dans un premier temps d’évaluer le risque cyclonique pour la période à venir, 2024-2025. Dans un deuxième temps, il nous permet d’échanger avec nos partenaires », ajoute le lieutenant-colonel Jérôme Turpin, chef de la division des opération (DIVOPS). Des partenaires présents en nombre à Chaleix puisque le Vanuatu, Wallis-et-Futuna ainsi que l’Australie étaient représentés.
« Parmi les missions majeures des forces armées de Nouvelle-Calédonie, […] il y a l’appui aux populations. On l’a fait pendant la crise et notre mission, c’est aussi de le faire lors d’une catastrophe naturelle », explique le général. Une aide qui se traduit de plusieurs façons : au ravitaillement, au déploiement de moyens, à la reconstruction, mais aussi à l’appréciation de la situation. Mais « aussi parce qu’on a des moyens très spécifiques, immédiatement prêts à partir », complète Yann Latil.
Capacités pleinement engagées
Des capacités « pertinentes » qui sont déjà été engagées de nombreuses fois en Nouvelle-Calédonie, mais aussi auprès des territoires du Pacifique Sud. Il y a notamment eu « deux interventions en Papouasie-Nouvelle-Guinée à la suite d’un glissement de terrain pendant la crise en Nouvelle-Calédonie […] quelques mois avant, nous étions également intervenus sur l’île de Bougainville, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui était touchée par un volcan […] Tonga, juste avant », liste-t-il. En 2023, une intervention au Vanuatu, frappé par le cyclone Lola, avait également été programmée.
Louis Le Franc, le Haut-commissaire, était aussi présent hier sur la base navale. Sa participation est inévitable car il est le « leader pour décider des différents stades d’alerte qui vont être mis en œuvre, indique Jérôme Turpin, les forces armées viennent ensuite en appui, au même titre que la Sécurité civile, la gendarmerie et l’ensemble des forces de sécurité ». Un séminaire nécessaire donc, afin de se tenir « prêt », à toute éventualité.
Lucile Chaurand