Peu à peu, le climat s’apaise. Il ne faut pas, pour autant, oublier tout ce qu’il s’est passé. Exemple avec cette affaire judiciaire jugée il y a quelques semaines à Nouméa.
C’était le 23 mai. Un jeudi, tôt le matin. « Comme on a veillé » toute « la nuit » pour surveiller, « pour ne pas qu’on ait des problèmes », raconte la victime, « on s’est fait surprendre » aux alentours de 6 h 30, « parce qu’on s’était endormis ». Il était 6 h34, exactement. Ce gérant d’un garage à Ducos, vivant avec sa femme dans un logement situé au-dessus, « a entendu un gros ‘’boom’’ ». Après avoir arraché le portail à l’aide d’une camionnette (sans plaque d’immatriculation) derrière laquelle était attachée une corde, les assaillants, au moins une dizaine, cagoulés pour la plupart, « ont cassé la porte, ils cassaient tout, on n’a rien pu faire. Ils étaient assez violents, ils avaient les yeux dans un état lamentable, donc on imagine ce qu’ils avaient dans la tête, ce qu’ils étaient capables de faire. » Un cauchemar en plein jour. « C’est digne », décrit-il, « de ce qu’on peut voir dans les pires films policiers ». Les forces de l’ordre, alertées, sont arrivées une heure et demie plus tard, « alors que normalement », hors crise insurrectionnelle de cette ampleur inédite, pour ce même type de délit « il y aurait eu cinq patrouilles de police » dans les minutes suivantes. Pas là.
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Anthony Fillet