La commission des lois de l’Assemblée nationale y est favorable. Une étape supplémentaire est ainsi franchie.
« Ce mercredi, la proposition de loi visant à reporter les élections provinciales faisait son entrée à l’Assemblée nationale, avec son examen en commission des lois », informe Nicolas Metzdorf. La commission « a largement approuvé le report des élections provinciales. Malheureusement, encore une fois, mes collègues de l’extrême gauche ont refusé de s’inscrire dans l’esprit consensuel appelé dans ces débats. Alors que l’examen du dossier calédonien doit se faire à l’écart des débats nationaux, ces derniers ont encore une fois refusé de s’inscrire dans une logique d’apaisement en se faisant défenseurs des indépendantistes extrémistes, remettant même en cause le principe d’indépendance de notre justice », dénonce le député de la première circonscription, dans un communiqué.
« Dernière étape »
« Ces comportements n’ont pas empêché la commission d’approuver largement le report nécessaire et indispensable des élections provinciales. Je tiens à remercier mon collègue Vincent Caure pour avoir défendu la position de notre groupe, ainsi que l’ensemble des mes collègues qui ont approuvé, dans un vote conforme, le report », détaille l’ancien maire de La Foa. « La proposition de loi se dirige donc vers la dernière étape de son parcours législatif, avec son examen à venir en séance publique. Nous continuerons notre mobilisation pour une adoption conforme, large et rapide de ce texte », lequel doit permettre de décaler à novembre 2025 ces élections provinciales, qui devaient se tenir le mois prochain.
« C’est quand même dingue… »
Après les trois référendums d’autodétermination (2018, 2020, 2021) qui ont abouti aux résultats que l’on connaît (une majorité d’habitants souhaite que la Calédonie reste française), « aucune volonté de ce parti indépendantiste radical » qu’est l’UC « n’a été mise sur la table pour trouver un accord politique depuis 2021, et c’est pour ça que le gouvernement » national, tout du moins l’ancien, « est venu avec le projet de dégel du corps électoral, qui n’est ni plus, ni moins, qu’un droite de vote : c’est quand même dingue qu’on débatte du droit de vote de Calédoniens nés en Nouvelle-Calédonie » ou de personnes « installées depuis plus de vingt ans » sur le Caillou, a fait remarquer Nicolas Metzdorf lors d’une prise de parole devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, à Paris.
Anthony Fillet