À peine sortis du Camp-Est, deux jeunes ont volé l’argent de la caisse de l’épicerie Niaouli sous la menace d’une arme blanche, mardi dernier. Ils ont été condamnés à trois ans de prison ferme.
Le bruit aigu de la lame de couteau qui ricoche sur le comptoir de la caisse résonne encore dans son esprit. Une semaine après avoir été victime d’un violent braquage, une employée du magasin d’alimentation Niaouli, à Voh, est plus que jamais traumatisée. Aux aguets dès le moindre bruit suspect, il lui est impossible de reprendre une vie normale depuis le mardi 24 septembre.
Ce jour-là, elle est à la caisse de l’épicerie du cœur du village. Il est environ 15 h lorsque surgit face à elle un homme au visage dissimulé par une cagoule. « On voyait juste ses yeux », se souvient-elle. Il faut s’imaginer la scène. Tout s’enchaîne, rien n’est prévisible. L’homme masqué pointe alors un couteau « avec une lame d’environ 20 centimètres de long » et lui ordonne de lui remettre de l’argent. « Sinon, je te pique », prévient-il. Sous la pression, l’employée tergiverse. Son agresseur fait rebondir la lame sur le comptoir pour l’impressionner. Il finit par plonger sa main dans la caisse et récupérer des poignées de billets et de cartes Mobilis qu’il entasse dans la poche centrale de son pull. « Si jamais j’apprends que vous avez contacté la gendarmerie, je reviens vous tuer », hurle-t-il dans le magasin avant de prendre la fuite. Ça n’a duré qu’un bref instant. En sortant du magasin, un complice l’attend de l’autre côté de la route. Tous deux disparaissent dans la brousse. « C’était comme dans un film, ça tourne sans cesse dans ma tête », confie la victime au médecin, décrivant une « hypervigilance » et des « troubles du sommeil ».
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche