Contraint d’annuler l’intégralité de sa saison en raison des émeutes du 13 mai dernier, le Théâtre de l’île tente de repartir de l’avant grâce à des compagnies calédoniennes. Mais, face aux difficultés économiques, la survie de l’établissement est sur la table.
Un coup de massue qu’il tente aujourd’hui de surmonter. Le 13 mai dernier, alors que la Nouvelle-Calédonie volait en éclats, le Théâtre de l’île n’a pas fait exception et a été contraint de fermer ses portes. Avec l’ambition, d’abord, d’être épargné par le chaos. L’emblématique salle de Nouville est restée intacte malgré les nombreuses tensions existantes dans la zone. Alors, passé l’état de sidération, ils ont repris le chemin des planches. « Toute la programmation qui était prévue jusqu’au mois de décembre a été annulée pour des raisons essentiellement de sécurité initialement. On ne pouvait pas garantir aux compagnies qui venaient, notamment de Métropole, que tout se passerait sereinement ici », explique Myriam Remigy, responsable de l’action culturelle au sein de l’établissement.
Des difficultés sécuritaires, mais aussi économiques. « Une compagnie qui vient d’Europe, c’est un coût important. Entre les billets d’avion, l’hébergement, le coût du spectacle. A cela s’ajoute dorénavant l’absence de garantie concernant les spectateurs », poursuit-elle. C’est pourquoi, Dominique Clément-Larosière et son équipe ont été contraints de tout repenser. Au mois d’août, ils ont d’abord accueilli certaines compagnies en résidence afin qu’elles puissent travailler : « On avait une salle vide, il ne se passait plus rien, autant la mettre à disposition des artistes qui le souhaitaient ».
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Claire Gaveau