Des échauffourées ont éclaté entre des militaires de la gendarmerie et un groupe d’une trentaine de personnes aux abords du pont de Thio, dimanche. Un militant a été interpellé et écroué à l’issue de son procès.
Il descend sur la route tous les jours depuis la mort de « Marco », un militant tué par un tir de riposte d’un gendarme, le 15 août dernier. Claude O., 34 ans, ne compte pas lâcher le terrain. « On est là pour manifester, pour bloquer la route en plus des débris. On dit non au dégel et il faut aussi libérer nos prisonniers politiques », revendique-t-il à la barre du tribunal correctionnel de Nouméa, mardi matin.
S’il est poursuivi dans le cadre d’une comparution immédiate, c’est parce que les enquêteurs et le parquet considèrent que dimanche dernier, il était l’un des militants les plus radicaux parmi un groupe d’une trentaine de personnes venu s’en prendre aux forces de l’ordre qui sécurisaient le pont du village. Des échauffourées qui ont été particulièrement violentes, ces habitants de Thio n’hésitant pas à harceler les gendarmes avec des jets de cailloux. L’un d’eux a été atteint et touché au tibia par une pierre. Le prévenu « était à 30 mètres de nous », se souvient un militaire. « C’était le plus virulent. Il utilisait une fronde pour nous atteindre. J’étais en appui avec le lance-grenades. Nous avons dû opérer une manœuvre d’encerclement. »
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche