Peut-on exiger d’une institution qu’elle assure la continuité des services publics et que, dans le même temps, soit mis dehors manu militari et agressés les personnels soignants et deux élues de cette même institution, sans qu’il n’y ait aucune conséquence ? Et bien non, ça n’est plus possible. Certains pousseront des cris d’orfraies indignées à l’idée que les services publics de la province Sud se mettent en stand-by jusqu’à lundi prochain, mais dans le cas de l’île des Pins qui peut garantir que la sécurité des personnels provinciaux est encore assurée ? Outre une réponse judiciaire, qui interviendra sans nul doute, il faut aussi que la population comprenne que depuis l’inacceptable 13 mai, tout n’est justement plus acceptable. Il faut une prise de conscience que les exactions de la CCAT, et la haine qu’elles sous-tendent, non seulement ne peuvent rester impunies, mais qu’elles entrainent des conséquences pour tout le monde. Et ce qui est valable pour l’île des Pins l’est aussi pour nombre d’endroits en Nouvelle-Calédonie, ainsi à Saint-Louis où lorsque la parole se libèrera et circulera librement, on aplanira bien des problèmes.
Nicolas Vignoles