Le sprinteur calédonien a terminé au pied du podium du 100 mètres, lundi matin à Paris, en signant un nouveau record d’Europe de la distance. Une performance impressionnante pour celui qui disputait ses premiers Jeux paralympiques.
L’exploit était tout proche, à quelques dizaines de centimètres seulement. Pour sa première apparition aux Jeux paralympiques, Félicien Siapo voulait frapper un grand coup. Il rêvait grand, il rêvait d’or. Ou, au moins, d’une médaille. Il échoue finalement au pied du podium, à huit petits centièmes de la médaille bronze. Frustrant, forcément. Mais difficile pourtant d’avoir une once de regret. A 21 ans, le gamin de Qanono s’est montré grand. Reste dorénavant à devenir immense. Après avoir fait ses armes au lancer du javelot, il semble avoir trouvé sa voie sur le 100 mètres, signant, sur la piste violette du Stade de France, un nouveau record d’Europe de la distance et de la catégorie en 11 secondes et 66 centièmes. Devant lui, le Sud-Africain Mpumelelo Mhlongo (11’’12), double champion du monde en titre et détenteur des records du monde et paralympique, le Cubain Yamel Luis Vives Suares (11’’20) et le Malaisien Eddy Bernard (11’’58).
Rendez-vous dans quatre ans ?
Et, si les Jeux paralympiques s’arrêtent là pour lui, l’avenir lui appartient. Médaillé d’or des derniers Jeux du Pacifique sur 100 mètres aux Salomon (où il a également gagné une médaille de bronze au javelot, NDLR), Félicien Siapo a encore de belles années devant lui. Avec un statut de potentiel favori au titre dans quatre ans à Los Angeles ?
Claire Gaveau