Après l’agression de Virginie Ruffenach et de Laura Vendegou, violemment chassées de l’île des Pins par une dizaine de jeunes, cinq personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête.
L’affaire a fait grand bruit. Samedi matin, alors en déplacement à l’île des Pins afin de rencontrer les acteurs du tourisme et la population meurtrie par l’incendie de l’église de Vao quelques semaines auparavant, Virginie Ruffenach et Laura Vendegou, deux élues de la province Sud et du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, ont été violemment chassées de l’île. Les gendarmes, mobilisés pour assurer leur sécurité, avaient également été pris pour cible, recevant notamment un cocktail Molotov. Dans ce contexte, une enquête, diligentée par la brigade de recherche de Nouméa, a été ouverte. Et, trois jours après les faits, le procureur de la République a annoncé l’interpellation hier matin de « cinq personnes, majeures et résidant à l’île des Pins ».
Un traitement judiciaire « empreint de fermeté »
Trois qualifications pénales ont été retenues : violences volontaires sur militaire de la gendarmerie nationale sans incapacité commises en réunion et avec arme, violences volontaires sans incapacité de travail en réunion commises sur les deux élues, dégradations volontaires du bien d’autrui. « Ces faits de violences volontaires visant tant des personnes titulaires d’un mandat électif public que des gendarmes justifient un traitement judiciaire diligent et empreint de fermeté », a conclu Yves Dupas.