Ils avaient assumé s’être attaqués à « un symbole de l’État ». Le 8 avril dernier, un mois avant le déclenchement des émeutes, la brigade de gendarmerie de l’île des Pins avait été prise d’assaut par plusieurs Kunié qui, le visage masqué, avaient tenté de s’introduire dans l’enceinte. Les locaux avaient aussi été caillassés et les militaires menacés de mort. Les trois prévenus avaient été condamnés, le 4 juin dernier, à des peines d’un an, de trois ans et de quatre ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Leur avocat Me Pierre Ortet avait décidé d’interjeter appel pour deux de ses clients les plus lourdement condamnés. Le dossier a été évoqué par la cour d’appel de Nouméa, mardi, qui a décidé d’aggraver les peines en les condamnant à quatre et cinq ans de prison ferme et à l’interdiction des droits civiques. Ils ont regagné le Camp-Est à l’issue du procès.
Jean-Alexis Gallien-Lamarche