Plus les semaines passent depuis les émeutes du 13 mai dernier, plus les mauvaises nouvelles s’accumulent dans le domaine de la santé, notamment en province Nord, où l’offre de soins et la prise en charge des malades dans les établissements publics se réduit comme peau de chagrin.
Jeudi en fin de journée c’est un communiqué laconique, signé du directeur du CHN (Centre Hospitalier du Nord) qui est arrivé dans les rédactions des médias de Nouvelle-Calédonie. On y apprend qu’en raison « de la situation de pénurie médicale » et que malgré les recherches entreprises par la direction du CHN « il n’y aura plus de médecin sur le site hospitalier Paula Thavoavianon de Koumac ». Conséquence de cette annonce tout aussi laconique qu’effrayante, à partir de lundi (le 2 septembre) et jusqu’à nouvel ordre, les urgences et les lits d’hospitalisation seront fermés. Seuls les soins externes (soins qui ne nécessitent pas d’hospitalisation) seront maintenus.
C’est un peu mieux sur la côte Est mais…
Toujours par voie de communiqué, le directeur du CHN évoque également la situation de l’hôpital de Poindimié. Malgré toutes les recherches, la situation demeure compliquée avec une pénurie d’infirmiers et un seul médecin en poste. C’est pourquoi, la direction du CHN est dans l’obligation de prendre plusieurs dispositions pour réorganiser le fonctionnement de l’hôpital Raymond Douï Nebayes de Poindimié. Ainsi à partir du 2 septembre, les lits d’hospitalisations seront tous fermés.
Les urgences seront ouvertes le jour uniquement entre 7 heures et 18 heures, mais elles resteront fermées la nuit de 18 heures à 7 heures mais aussi les week-ends du vendredi 18 heures au lundi 7 heures. Dans ces périodes les patients sont là encore invités à prendre contact avec le centre 15 (SAMU).
Lionel Sabot