Un congrès du FLNKS qui se tiendrait en l’absence de deux de ses quatre composantes historiques peut-il être un congrès du FLNKS ? Non, si l’on en croit le Palika et l’UPM. Bien sûr que si, vont rétorquer l’UC et le RDO. À Koumac, à partir de demain, le lieu-dit Bois Noir va voir converger les militants de l’UC, du RDO, de la CCAT, du Parti Travailliste, de l’USTKE, de la DUS, du MOI, qui tous ensemble ont bien le projet de tenir un congrès du FLNKS. En l’absence du Palika et de l’UPM, ils pourraient bien être tous capables de mettre un point final à la stratégie de mainmise sur le Front, en l’ouvrant aux petits organismes et groupuscules indépendantistes, à qui l’on promet l’accès au FLNKS depuis des lustres, et dans la foulée organiser l’élection d’un président dont le Front est privé depuis 2001. Et ce président serait Christian Tein. S’il devait procéder tel que nous le décrivons, il en serait fini du FLNKS tel que créé en 1984. Et ainsi serait consacrée la stratégie de ceux qui veulent l’indépendance par l’insurrection au détriment de ceux qui prônent l’accession à la pleine souveraineté par la négociation. Et si donc ce cas de figure devait se produire, on peut souhaiter bon courage à la mission du FIP annoncée pour octobre, destinée à faire un point de l’état dans lequel se trouve la Nouvelle-Calédonie et à relancer le dialogue.
Nicolas Vignoles