Paul P., 25 ans, comparaissait la semaine dernière devant le tribunal correctionnel de Nouméa pour ce délit commis dans la nuit du 1er au 2 août.
Réveillée par un bruit vers 3 h du matin, la magistrate se lève, ne voit personne, part vérifier sa porte d’entrée… et constate que les clés n’y sont plus. Elle réussira à sortir par une fenêtre donnant sur le hall du bâtiment, le même chemin que le voleur a emprunté quelques instants plus tôt.
Car oui, il y a bien eu un intrus dans ce logement. En plus des clés de la porte, d’autres éléments ont disparu, à commencer par les clés de la boite aux lettres et, plus embêtant encore, celle de la voiture, qui elle-même a disparu. En plus du véhicule et des clés, la juge a aussi perdu un téléphone, une enceinte musicale, une veste, des pochettes, un sac, un livre de poche, des papiers d’identité, des documents concernant son chat, des lunettes de vue… Où sont ces objets, désormais ? Hormis la voiture, « j’ai tout brûlé », explique le mis en cause, dans le box des prévenus.
S’il a cambriolé (« c’était pas prévu », « le coup de tête d’un soir », à la recherche d’« affaires » et de « bouteilles » d’alcool) cette habitation en particulier, c’est, dit-il, parce qu’il sait comment y pénétrer discrètement étant donné qu’un proche à lui vivait là auparavant. Les lieux lui sont familiers. « Je ne savais pas que c’était une juge » qui y dormait désormais, se défend-il. Pas un argument qui pèse lourd, le coupe le président du tribunal, car peu importe le nom et la fonction de la victime, un vol reste un vol, et tout vol est de trop.
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Anthony Fillet