Plus tôt dans le mois d’août, une patrouille à Dumbéa tombe, dans une maison abandonnée, sur un individu de 33 ans, né à Canala, six fois condamné entre 2011 et 2022 (agressions sexuelles, violences aggravées…) et recherché depuis le 27 décembre 2022, date à laquelle il devait réintégrer sa cellule après une permission de sortir. « Il a trahi la justice en ne revenant pas », déplore le substitut du procureur, Richard Dutot, qui réclame six mois de prison supplémentaire contre ce soudeur, qui « aurait appris fin 2023 qu’il était recherché », même s’il devait bien s’en douter, et qui « donc a arrêté de travailler » pour devenir insaisissable.
« Merci beaucoup »
Durant les douze premiers mois de sa cavale, « il a travaillé » et « participé à la société », confirme son avocate. « Ce n’est pas le » profil du « dangereux évadé » qui sème le chaos, au contraire lui « n’a pas participé aux émeutes », assure-t-elle. En résumé, « il n’a pas voulu rentrer » au centre pénitentiaire « mais il ne fuguait pas, il est retourné chez sa mère » avant donc de se retrouver à Dumbéa. Célibataire, sans enfant, il justifie son action en expliquant qu’il n’« aime pas la prison », où il n’y a « pas de travail » et pas de préparation à une « réinsertion ». En clair, « c’est pas bon ». Son avocate espère un bracelet électronique.
Le tribunal en a décide autrement, le condamnant, au cours de ce mois d’août, à six mois de prison ferme, avec maintien en détention. La réaction du prévenu, avant de quitter la salle : « merci beaucoup ».
Anthony Fillet