L’Isee a publié les chiffres de l’emploi salarié privé pour le 1er trimestre de cette année. Ils montrent que les mois qui viennent vont être extrêmement douloureux.
L’Institut de la statistiques et des études économiques (Isee) souligne qu’après « les niveaux records atteints en 2023, une baisse d’emploi de 2 % intervient dans un contexte de graves difficultés pour la filière nickel, qui se propage à tous les secteurs d’activités. Elle ne reflète pas encore les conséquences de la crise sans précèdent qui a éclaté en mai, en lien avec les enjeux institutionnels. » Si au premier trimestre de cette année, 66 600 salariés étaient déclarés auprès de la Cafat par les employeurs du secteur privé, on sait qu’aujourd’hui entre 15 000 et 25 000 d’entre eux sont actuellement au chômage partiel ou total, et ces chiffres devraient augmenter. Cette tendance à la baisse de l’emploi salarié privé, explique l’Isee, « devrait s’accentuer dans les trimestres à venir en raison de la crise que traverse le territoire depuis le 13 mai ».
Pour mieux comprendre l’état de la crise économique et sociale qui se profile dans les semaines et mois à venir, il faut savoir que près de deux tiers des emplois sont assurés par des entreprises implantées exclusivement en province Sud.
Historiquement bas
À noter que, dans son relevé sur l’emploi pour les mois de janvier, février et mars dernier, l’Isee précise que, « parallèlement, l’indicateur du climat des affaires (ICA) publié par l’IEOM, qui reflète l’opinion des chefs d’entreprises, perd 13 points, pour atteindre 84,4 ce trimestre. Depuis sa création il y a vingt-cinq ans, l’ICA n’avait atteint un niveau aussi bas qu’au 1er trimestre 2016, quand les cours du nickel étaient au plus bas, et début 2020 quand le monde plongeait dans la crise Covid. »
Nicolas Vignoles