Fermé depuis l’éclatement de la crise insurrectionnelle, le collège de Tuband a rouvert ses portes hier matin. Un retour en classe attendu pour les quelque 400 élèves de l’établissement et l’ensemble du personnel éducatif.
Hier matin, 7 h, devant le collège de Tuband, la circulation est fluide et les places pour les voitures sont nombreuses. Pourtant, devant les grilles, des dizaines d’élèves se retrouvent, sac à dos sur les épaules. Quelques embrassades, quelques éclats de rire. Ces scènes du quotidien, invisibles depuis le début des émeutes le 13 mai dernier, sont de nouveau une réalité devant l’établissement nouméen. Enfin. Dans ce quartier guère épargné par les émeutes, le collège avait bien rouvert ses portes le 24 juin. Mais, face aux tensions extérieures, elles s’étaient refermées presque aussitôt, laissant les quelque 400 enfants scolarisés rue Louis-Boucher sans salles de classe. « Les élèves ont alors été dispatchés dans trois autres collèges, Magenta, Baudoux et Mariotti. Mais c’était une contrainte tout de même pour les familles. Il était temps pour les équipes, pour les élèves et pour les parents, de revenir », explique Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement en charge de l’enseignement.
Si certains avancent tout de même des craintes en pensant à la crise insurrectionnelle actuelle, la sécurité est de mise alors que la rentrée se déroule sous le regard attentif de la police nationale, mobilisée pour l’occasion. À l’entrée, les carnets de liaison sont vérifiés, les sacs brièvement contrôlés. « Cela fait plusieurs semaines que l’on prépare cette rentrée avec tous les partenaires, notamment avec la Sic, mais aussi avec la mairie de Nouméa et la province Sud. Tous les commerces avaient leurs devantures éventrées, les voiries ont été nettoyées, l’éclairage a été retravaillé. Il y a également eu un gros travail avec les forces de l’ordre pour démanteler un campement. L’idée, c’est vraiment d’avoir un entourage le plus sécurisant pour nos élèves et nos personnels, pour qu’ils puissent reprendre le plus sereinement possible », poursuit la membre du gouvernement, rappelant que l’établissement n’avait été que partiellement touché, avec « quelques vitres cassées » seulement.
Ce contenu est réservé aux abonnés.
Connectez vous pour y accéder !
Claire Gaveau