Un homme de 41 ans a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Nouméa pour avoir « caillassé » des policiers le 7 juillet à Tuband, en plein mouvement insurrectionnel.
Dans ce dossier de comparution immédiate, qui devait être jugé le 9 juillet mais qui l’a finalement été un mois plus tard en raison d’une demande de délai de la part de la défense (le prévenu a alors été placé sous contrôle judiciaire), son avocate, Me Nguyen-Cavrois, a plaidé mardi la nullité de la procédure, pour tout un tas de points précis, juridiques. Placé en garde à vue le dimanche 7 juillet à 22 h 40, il a été présenté, pour qu’on l’informe de ses droits, à un officier de police judiciaire à 23 h 10 (ce qui « est un peu tard » par rapport à l’interpellation, concède le président du tribunal). Le bureau du procureur de la République en a été avisé à 23 h 15, ce qui là, pour le coup, est un délai rapide et conforme à la loi. Son taux d’alcool a été mesuré à seulement 23 h 40 : il s’est révélé nettement supérieur à la limite autorisée. « La procédure a été malmenée au détriment de monsieur », lance l’avocate, qui demande la relaxe pour son client, par ailleurs identifié au moment des faits par aucune photo ou vidéo. « Dans cette affaire, ce n’est pas la procédure qui est malmenée, c’est la police », rétorque le vice-procureur, Hervé Ansquer. « Parce que quand ils ont quinze gardes à vue par nuit, et que », dans le même temps, « des collègues se font caillasser », il est parfois compliqué, pour les officiers de police judiciaire, d’être disponibles tout de suite, partout.
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Anthony Fillet