L’Institut d’émission d’Outre-Mer (IEOM) de Nouvelle-Calédonie vient de publier son rapport annuel, dressant un bilan peu reluisant de l’exercice 2023.
Dans ce rapport, l’IEOM « présente les caractéristiques structurelles du territoire et analyse les évolutions économiques, sectorielles, monétaires et financières ». Il en ressort « que l’économie calédonienne » affiche, pour 2023, « des signes d’essoufflement dans un contexte de fragilités structurelles, d’endettement élevé des entreprises comme des collectivités, et de perspectives dégradées ». Le nickel se porte très mal, le « secteur du BTP a stagné à des niveaux particulièrement faibles » et l’agriculture « a dû faire face à des épisodes de sécheresse caractéristiques du phénomène El Niño ». En 2023, dans une année à 1,7 % d’inflation, « seul le secteur du tourisme a connu une activité en nette progression avec un niveau de fréquentation proche de celui de 2019 ».
« Sérieux défis »
En résumé, « le territoire est confronté depuis plusieurs années à de sérieux défis. La situation des finances publiques est une source de préoccupation majeure. Avec un taux d’endettement estimé à 153 % des recettes réelles de fonctionnement en 2023, la Nouvelle-Calédonie a vu ses marges de manœuvre budgétaires se réduire considérablement. Si des réformes structurelles sont actuellement en discussion, elles peinent encore à être l’objet d’un large consensus. »
Anthony Fillet