Le procureur de la République a annoncé l’ouverture d’une enquête après l’incendie de l’église de Tyé, à Poindimié, dans la nuit du 13 au 14 août. Au moins sept départs de feu ont été recensés à l’intérieur de l’édifice.
Un nouvel édifice religieux touché par les flammes après Vao, Saint-Louis, Touho et Nouméa… Dans la nuit de mardi à mercredi, l’église du Sacré-Cœur de Tyé, à Poindimié, a été incendiée. L’alerte a été donnée au petit matin, vers 4 h 30, par « une personne passant à proximité de l’édifice » qui a aperçu « d’importantes fumées s’échapper du bâtiment ». « Les premières constatations faites sur les lieux ont permis d’établir la présence dans l’église d’au moins sept départs de feu, alimentés notamment avec des tissus ou rideaux trouvés sur place. Aucun accélérant pour enclencher le feu n’a été relevé à ce stade. L’intervention rapide des pompiers a permis incontestablement de limiter l’ampleur des dégâts », précise le procureur de la République, Yves Dupas, dans un communiqué publié mercredi en fin de journée.
Une enquête diligentée par la brigade de recherche de Koné, du chef de dégradation volontaire par incendie, a été ouverte. Selon les premières informations, les auteurs seraient entrés « sans effraction dans l’église », alors qu’une porte latérale restait toujours ouverte, jour et nuit.
Des faits « intolérables »
Pour faire la lumière sur ces faits « intolérables », des gendarmes ont d’ores et déjà procédé « au recueil de plusieurs témoignages ». Des techniciens d’identification criminelle sont également sur place « afin de relever tous les prélèvements utiles dans le domaine de la police technique et scientifique ». « Le délit de détérioration ou de destruction volontaire par incendie ou moyen dangereux est puni de la peine de dix ans d’emprisonnement », rappelle Yves Dupas, « et d’une amende de 150 000 euros » (17,9 millions de francs).
Claire Gaveau