Le président français, Emmanuel Macron, a donné son feu vert à la venue, d’ici à la fin du mois, d’une mission du Forum des Îles du Pacifique. Mais que peut-on en attendre ?
Cette mission devrait être composée de hauts représentants des îles Cook, de Tonga et des Fidji (voire aussi des Salomon), et pourrait être dirigée par le Premier ministre fidjien, Sitiveni Rabuka, s’il trouve un peu de place dans un agenda chargé. Elle a été demandée à la France en marge du sommet de Tokyo entre le Japon et le FIP, pour évaluer la situation en Calédonie et possiblement servir de « médiation ». C’est Radio New Zealand qui a annoncé que l’Élysée avait finalement donné son accord, interrogeant l’ambassadrice de France dans le Pacifique, Véronique Roger-Lacan. Si cette dernière a expliqué que la venue de cette mission « était une bonne idée », elle a précisé toutefois que « nous réaffirmons que ces émeutes ont été menées par une poignée de personnes contestant des processus démocratiques, transparents et équitables, et que l’État français a rétabli la sécurité » et que désormais il « reconstruit et organise la reconstruction ».
« Nous soutenons l’indépendance »
Il ne faut surtout pas se méprendre sur les intentions du FIP quant à la Nouvelle-Calédonie. Elles ont d’ailleurs été implicitement réaffirmées, toujours sur RNZ, par le Premier ministre du Vanuatu et président du Groupe Fer de lance, Charlot Salwai. « Nous n’allons pas interférer dans la politique en France », a-t-il déclaré, « mais politiquement et moralement, nous soutenons l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Bien sûr, cela doit passer par un processus démocratique, comme le référendum. C’est à eux de décider. »
Nicolas Vignoles