Accusé d’extorsion à l’encontre d’une commerçante de la Vallée-du-Tir, deux individus ont comparu, mardi, devant le tribunal correctionnel de Nouméa. Ils ont tous les deux été condamnés à six mois d’emprisonnement.
Il suffit de traverser la Vallée-du-Tir pour se rendre compte de l’ampleur des dégâts. Dans la rue Edouard-Unger, le désastre saute aux yeux. Des magasins incendiés, des vitrines explosées, des devantures enfoncées… Peu de magasins ont résisté à l’assaut des militants de la CCAT depuis le 13 mai. La laverie du quartier, elle, est toujours debout. Mais, la gérante vit dorénavant la boule au ventre. « Cela fait dix-huit ans qu’on a cette laverie. Avant, la Vallée-du-Tir était un petit village. Mais, depuis le début des émeutes, on a peur », explique-t-elle, accompagnée par son fils au tribunal.
Peur de voir des émeutiers débarquer, peur de voir leur établissement partir en fumée. Si les tensions sont, semble-t-il, retombées d’un cran depuis quelques jours, le calme demeure précaire. Samedi dernier, ils ont ainsi fait face à deux hommes alcoolisés. « Le plus jeune tapait avec un bâton sur des devantures et sur une voiture », raconte son fils. Ce dernier décide alors de sortir pour intervenir. Mais, face à lui, les menaces pleuvent. « Si tu ne me donnes pas tes lunettes, je te fracasse le crâne », poursuit-il, alors que l’un des prévenus avait une pierre à la main. Sa mère, qui assiste également à la scène, tente, tant bien que mal, de ramener le calme. Sans succès. « Toi, ferme ta g… », reçoit-elle comme simple réponse.
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Claire Gaveau