Dans un communiqué, l’Autorité de la concurrence annonce suspecter « des pratiques illicites » sur des produits de grande consommation.
Dans le collimateur de l’Autorité « certains opérateurs locaux » et une « organisation professionnelle » non citée dans le communiqué. Ils sont soupçonnés d’avoir « porté le projet de verrouiller à leur profit l’importation de certaines denrées alimentaires, parmi lesquelles des produits de première nécessité. Ces pratiques illicites auraient conduit à constituer des monopoles d’importation pour certains de ces produits et par conséquent à empêcher toute diversification possible des sources d’approvisionnement, au détriment des autres entreprises du territoire, du consommateur, de la disponibilité des produits et de la concurrence par les prix ». Le service d’instruction de l’Autorité de la concurrence s’est saisi du dossier à la suite des signalements récents et « a eu connaissance de potentielles pratiques anticoncurrentielles relatives à des produits de grande consommation ». Ainsi, elle a eu connaissance d’un accord entre opérateurs locaux visant notamment à « organiser », en dehors des décisions du gouvernement compétent en la matière, tout ce qui a trait aux protections de marché et donc à l’importation. L’Autorité signale que « la particulière gravité des pratiques suspectées est exacerbée par la crise économique que traverse actuellement la Nouvelle-Calédonie, marquée notamment par certaines pénuries ».
Un appel lancé
S’il y a eu des signalements, il peut y en avoir d’autres, aussi est-il indiqué que « le service d’instruction de l’Autorité continue donc d’exercer sa vigilance à l’égard de ce type de comportements sur les marchés dans le cadre d’une approche adaptée aux enjeux de la situation actuelle comme au respect des règles de concurrence ». Et, un appel est lancé aux consommateurs et aux entreprises pour signaler à l’Autorité toute « action mise en place par une ou plusieurs entreprises est susceptible d’être anticoncurrentielle ».
Nicolas Vignoles