La fin du délai de mise en sommeil chaude de l’usine du Nord est fixé à la fin du mois. A l’approche de cette échéance, nous avons fait le point avec Karl Therby, le PDG de la Société minière du Sud Pacifique (SMSP).
La voix du caillou : Une certaine fatalité accompagne le dossier Koniambo Nickel laissant penser que la mise en sommeil froide de l’usine est désormais inéluctable. Êtes-vous fataliste ?
Karl Therby : Je ne suis pas fataliste, mais je ne suis pas non plus un vendeur de rêves. D’abord, il ne faut pas confondre deux choses, à savoir la mise en sommeil froide et la fin de Koniambo Nickel. La mise en sommeil froide, c’est l’arrêt des fours et pour l’instant le licenciement de 1 100 salariés. L’arrêt des fours est inéluctable, en revanche, on a encore un espoir pour les emplois. Il est mince, mais il est toujours présent. La fin de Koniambo, ça n’est pas tout de suite parce que, comme je l’ai déjà expliqué, malgré cette veille froide, le processus de vente se poursuit. Mais je le répète, je ne suis pas un vendeur de rêves, je ne garantis à personne qu’il y aura un repreneur à la fin du processus, il reste beaucoup de travail à mener que l’on mène avec les équipes de la SMSP, les administrateurs, la province Nord, toutes les parties prenantes, y compris les salariés et ceux de KNS, mais non je ne suis pas fataliste.
LVDC: Dans la période que nous connaissons et avec les délais qui sont les vôtres, qu’est-ce qui pourrait convaincre un repreneur d’investir ?
KT : Nous avons un massif qui est l’un des plus beaux au monde aujourd’hui, on a une ressource importante avec une très bonne qualité, une très bonne pureté, dans un site totalement intégré. En un peu plus de treize kilomètres, on a la mine, le convoyeur qui nous permet de descendre le minerai, la centrale électrique, l’usine et le port en eau profonde, un site totalement intégré qui doit permettre d’optimiser les coûts, à condition d’y avoir un process qui soit bien adapté et qui fonctionne à pleine capacité.
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Propos recueillis par Nicolas Vignoles