Tous, nous étions bien conscients de la nécessité de la refondation de notre système tant économique, que politique et institutionnelle. Mais il y avait loin de la coupe aux lèvres, car notre imagination n’était pas assez encore féconde pour trouver comment bien remplacer ce que trente ans d’accord avait bâti. Sauf que maintenant, nous sommes devant le mur noir et calciné des entreprises et des emplois, et de la paralysie financière et budgétaire de nos institutions, illustrant le vide devant lequel, en effet, nous nous trouvons. Ça n’est donc plus de refondation qu’il s’agit, mais de reconstruction puisque tout est à terre. Notre « chance » est peut-être là, tapie dans le malheur qui nous frappe, de ne rien faire à l’identique puisque ça n’a pas fonctionné, mais de proposer autre chose, un nouveau « logiciel » comme le dit le maire de Nouméa. Et devant nous la page est vide. Il nous revient de la remplir avec l’intelligence et la bonne volonté dont voudront bien se nourrir ceux qui se sont opposés à la haine, au racisme et à la violence de la CCAT et de ses affidés.
Nicolas Vignoles