L’agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie (ASSNC) lance une campagne de sensibilisation destinée à promouvoir l’hygiène de base chez les enfants afin de prévenir les infections et de réduire les risques de maladie.
Trois lettres qui, sur le papier, ne veulent pas dire grand-chose mais dont les conséquences pourraient être très importantes. C’est pourquoi, l’Agence sanitaire et sociale (ASS NC) lance, durant le mois d’août, une campagne de sensibilisation contre le rhumatisme articulaire aigu (RAA). « La crise aiguë de RAA est une inflammation qui touche principalement les enfants de 5 à 15 ans. Elle affecte les articulations, le cœur, le cerveau et la peau, généralement deux à trois semaines après une infection de la peau ou de la gorge par le streptocoque A », explique l’ASS dans un communiqué. Si une crise de RAA ne laisse pas forcément de séquelle, elle peut tout de même endommager « les valves du cœur ». « On parle alors de cardiopathie rhumatismale chronique (CRC) », précise l’organisme, qui souhaite lutter contre « l’aggravation de la maladie ».
« Promouvoir des pratiques saines »
C’est pourquoi, et alors que « le RAA est une maladie très fréquente » sur le Caillou avec « une file active de 2000 patients et de 150 nouveaux cas de CRC dépistés » chaque année dans les écoles, l’Agence sanitaire et sociale met en place cette vaste campagne de sensibilisation, qui sera notamment menée sur les réseaux sociaux (Facebook, LinkedIn, Instagram, Tik Tok). L’axe principal ? L’hygiène de base chez les enfants. « Cette campagne a pour objectif de sensibiliser le public à l’importance de l’hygiène quotidienne et de promouvoir des pratiques saines (…) L’hygiène au quotidien est essentielle pour réduire les risques d’infection. Les habitudes de vie se transmettent au sein de la famille et de l’école », précise l’ASS NC. Cela concerne évidemment les mains, mais aussi le corps, les dents, les vêtements ou encore l’environnement dans lequel on vit.
Deux plus, deux actions majeures vont être menées : un dépistage de la CRC au sein des classes de CM1 et de CLIS, ainsi qu’une surveillance annuelle échographique des enfants porteurs d’une forme légère de la CRC (celle ne nécessitant pas encore de traitement).
Claire Gaveau