Ce mardi, un homme a été condamné pour blessures involontaires, quatre ans après avoir roulé sur le corps d’un homme, en sortie de boîte.
Les faits datent d’il y a quatre ans, mais on ne compte plus le nombre de fois où cette affaire a été renvoyée. En grattant sous le vernis, on comprend vite pourquoi. D’un côté, nous avons la victime, un homme d’une cinquantaine d’années, père de famille et ancien formateur au sein d’une des trois usines de nickel du pays. Aujourd’hui en fauteuil roulant, il a vu sa vie basculer, le soir du 28 novembre 2020. De l’autre, le prévenu – trentenaire, gérant de sociétés et père d’un enfant en bas âge – n’a pas non plus oublié cette soirée, pour l’avoir « cauchemardée des tonnes de fois ».
C’est pourtant un début de week-end qui s’annonçait bien. « Bien », jusqu’à approximativement 2 heures du matin. Le prévenu sort de La Bodega, après avoir été « refoulé » par la boîte voisine, le XO. Fortement alcoolisé, il est alors « interpellé par un groupe d’individus », qui l’insultent avec des propos racistes. « Ça n’a pris que quelques secondes pour que je me retrouve au sol et que je me prenne des coups de pieds dans les jambes et dans la tête », raconte-t-il à la barre, mardi. La victime, faisait-elle partie de ce groupe de personnes? Elle assure que non, bien qu’elle ait, depuis, été frappée d’amnésie, oubliant littéralement toute la fin de soirée.
L’information vient de son neveu, venu le chercher à la sortie de La Bodega. Devant l’altercation qui se tenait sous leurs yeux, tous deux se sont approchés du groupe de personnes pour « demander ce qu’il se passait » et « si tout allait bien ». Toujours est-il que la victime, accompagné par son neveu et un individu du groupe, a suivi l’accusé jusqu’à sa voiture, où ce dernier « courait se réfugier ».
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Nikita Hoffmann