L’inconnue du 24 septembre

Que va-t-il se passer le 24 septembre prochain ? Par voie de communiqués comme de messages Facebook, les indépendantistes annoncent la proclamation ce jour-là de la déclaration unilatérale d’indépendance.

C’est d’abord Daniel Goa qui, il y a quelques semaines, dans un de ses discours, annonçait cette « proclamation » pour ce 24 septembre, avant semble-t-il de rétropédaler et de parler du 24 septembre 2025, le point n’a pas été éclairci. Toujours est-il que ce point était en effet à l’ordre du jour de l’assemblée générale de la CCAT Nationale qui s’est réunie ce week-end à la tribu de Bayes à Poindimié. Un atelier demandait aux participants de « donner des exemples de déclaration unilatérale d’indépendance dans le monde et quels sont les moyens qui ont été mis en œuvre pour atteindre cet objectif ? ». Parallèlement, le comité Inaat Ne Kanaky, qui a participé à cette assemblée, annonce une « grande initiative » pour ce 24 septembre, pour laquelle un budget de 20 millions de francs a même été « arrêté ». Si l’on en croit un projet et un communiqué signé du président de ce comité, Hyppolite Sinéwami, « l’assemblée du peuple Kanak, va réaffirmer le lien à la terre des ancêtres et déclarer unilatéralement la souveraineté des chefferies sur leur zone d’influence coutumière face à l’État français et devant des instances internationales, en présence du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et des peuples frères de l’océan Pacifique. Cette déclaration aura lieu le 24 septembre 2024, en référence au 24 septembre 1853 où la France a pris possession de Kanaky ». Il est précisé qu’une « cérémonie officielle réunira, pendant quatre jours, plus d’une centaine de milliers de personnes, dont une cinquantaine de chefferies kanak accompagnées des clans et des familles qui composent le peuple autochtone kanak, ainsi que toutes les communautés du pays. » Et si l’on en croit ce texte, ce 24 septembre sera la date « à laquelle, les chefferies présentes proclameront et signeront la déclaration unilatérale de souveraineté des chefferies devant les médias internationaux. Cette déclaration sera accompagnée par la descente du drapeau français et la montée du drapeau kanak. »

Bien évidemment, on est là dans la pure intention. Inaat Ne Kanaky ne représente pas tous les grands chefs, d’ailleurs ses relations avec le Sénat coutumier ne sont pas bonnes du tout. A tel point, d’ailleurs, qu’Hyppolite Sinéwami va démissionner aujourd’hui de l’institution, officiellement « pour éviter de cautionner la stratégie de division orchestrée par l’État colonial au sein des institutions et structures coutumières ». Mais par ailleurs, on sait que cette « initiative » d’Inaat Ne Kanaky, a été contestée par certains, même lors de l’assemblée générale de la CCAT.

Nicolas Vignoles

Fil d'actualité

Effondrement d’une terrasse à Tahiti : des Calédoniennes blessées

Lundi soir à Tahiti (mardi en Calédonie), le balcon...

Sans gouvernement et sans budget

Les espoirs de certains qui croyaient au miracle ont...

Bras de fer entre les assurances et l’État

Dans son dernier numéro, le mensuel La tribune de...

Séminaire des Finances publiques

Comme chaque année, la Direction générale des Finances publiques...

Les maires de l’AFM parlent budget

L’Association française des maires tenait à Païta sa dernière...

Newsletter

Inscrivez vous pour recevoir chaque semaine notre newsletter dans votre boîte de réception.

Effondrement d’une terrasse à Tahiti : des Calédoniennes blessées

Lundi soir à Tahiti (mardi en Calédonie), le balcon d’une maison située sur les hauteurs de Faa’a s’est effondré. Sept personnes, parmi lesquelles cinq...

Sans gouvernement et sans budget

Les espoirs de certains qui croyaient au miracle ont été déçus. Par 331 voix, l’Assemblée nationale a censuré le gouvernement Barnier, provoquant sa chute...

Bras de fer entre les assurances et l’État

Dans son dernier numéro, le mensuel La tribune de l’assurance consacre un article aux conséquences des émeutes du 13 mai. On se dirige vers un...