Ne pas se présenter à une convocation à une audience collégiale au tribunal correctionnel est toujours une mauvaise idée. Vendredi à Nouméa, ce fut le cas de neuf prévenus. Huit ont été condamnés, le neuvième pourrait l’être prochainement.
Pas simple d’être relaxé sans un bon avocat. Difficile, aussi, de l’être lorsque l’on n’est pas présent pour se défendre. Cumuler les deux handicaps rend la mission quasi impossible. Les absents ont toujours tort ? Au tribunal, oui, presque toujours.
Au tribunal correctionnel de Nouméa, dans les audiences collégiales (trois juges, plus potentiellement deux assesseurs) organisées deux fois par semaine (mardi, vendredi), l’instruction d’un dossier dure en moyenne un peu plus d’une heure. Il convient d’ajouter une vingtaine de minutes pour le délibéré. Ça, c’est lorsque le prévenu est présent. Quand il ne l’est pas, que la victime n’est pas là également et qu’il n’y a pas d’avocat des deux côtés, le traitement d’une affaire prend dix fois moins de temps. Ainsi, vendredi dernier, neuf dossiers de ce genre, ayant précédemment échoué en CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité), ont atterri sur le bureau du tribunal. Cela arrive environ une fois par mois. En une heure, la pile de dossiers a été traitée. Bilan : une condamnation à de la prison ferme, sept condamnations à de la prison avec sursis et une impossibilité juridique.
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Anthony Fillet