Environ 1 200 salariés sont concernés par cette procédure de licenciement collectif pour motif économique (PLCME), engagée depuis plusieurs semaines et que Koniambo Nickel a décidé de poursuivre.
L’échéance de fin août fixée par Glencore pour la fin de la période de mise en veille dite « chaude » se rapproche. Selon Koniambo Nickel, « le processus de recherche d’un repreneur se poursuit activement et trois groupes continuent à montrer un intérêt pour notre entreprise. Pour autant, nous ne disposons ni d’une offre finalisée, ni de visibilité sur le financement de nos opérations. » L’hypothèse d’une fermeture de l’usine devient donc chaque jour de plus en plus concrète. L’entreprise va mener plusieurs réunions avec les salariés, mais « à l’exception d’une équipe restreinte, d’environ 50 personnes, strictement nécessaire au maintien du site en veille froide, la totalité des contrats de travail des salariés de Koniambo Nickel pourra être rompue à l’issue du 31 août 2024 ».
« Période exceptionnellement difficile »
Certes, Koniambo Nickel souligne que « la décision de mettre en œuvre le PLCME ne remet pas en cause le processus de recherche d’un nouveau partenaire », et que « les discussions se poursuivront, avec le concours actif des actionnaires, les conseillers financiers experts mandatés dans ce dossier et des représentants de l’entreprise ». Toutefois, les perspectives ne sont pas bonnes. Aussi le communiqué, s’adressant à l’ensemble des personnels, explique que « dans cette période exceptionnellement difficile pour chaque personne, chaque famille, nous tenons à réaffirmer que toutes celles et tous ceux qui ont contribué à cette aventure industrielle jusqu’à ce jour peuvent en être fiers. Leur professionnalisme et leur engagement ont été exemplaires, jusque dans les projets d’améliorations réalisés ces dernières semaines. »
Dans la période actuelle, cette annonce est évidemment une très mauvaise nouvelle, qui va ajouter de la crise à la crise. Si la procédure va à son terme comme on peut hélas le craindre, cela va fragiliser davantage encore la Cafat et le régime chômage. Actuellement, en Calédonie, près de 30 000 salariés de plus de 2 000 entreprises sont au chômage partiel, et 1 200 sont au chômage total.
Nicolas Vignoles